Session de sensibilisation des Leaders religieux provinciaux sur la santé sexuelle et Reproductive, planification familiale et violence basées sur le genre.
En date du 25 juillet 2022, dans l’une des salles de l’Église Anglicane de Gitega, sous le financement de Care Burundi à travers les fonds de l’Ambassade de la Hollande au Burundi, le RCBIF a organisé une session de sensibilisation des Leaders Religieux sur l’éducation sexuelle et procréative, la planification familiale et le lutte contre les VSBG pour promouvoir la santé de la reproduction et la prévention des VSBG en dégageant ensemble les défis majeurs y relatifs et proposer des solutions y afférentes.
L’objectif général de cette session est d’augmenter l’engagement des leaders religieux dans la promotion de la Santé Reproductive par la création de l’Environnement favorable à la Santé de la reproduction en général et à la planification familiale en particulier.
Les présentations dans le cadre de cette réunion ont été centrées la problématique de la santé sexuelle et procréative : Les défis démographiques au Burundi et leurs impacts et la présentation de la deuxième déclaration de Gitega.
La baisse du taux de croissance démographique dépend fortement de la limitation du nombre d’enfants nés de chaque femme en âge de procréer. Toutefois, l’espacement des naissances ou la planification familiale, ne sont qu’un des moyens permettant d’engager ce processus de baisse.
Dans le contexte burundais, les confessions religieuses peuvent apporter une grande contribution surtout en ce qui est du changement des mentalités. Pour ce qui est des méthodes à recommander, les participants ont à l’unanimité émis le souhait qu’il est temps que chaque Églises se met à l’œuvre en enseignant soit les méthodes modernes soit les méthodes naturelles restant sauves les valeurs des Églises dont on est membre.
Quant au taux d’échec des méthodes naturelles souvent évoqué, les participants ont précisé que l’étape première et primordiale est le changement des mentalités et la prise de décision pour espacer ou limiter les naissances et si cela est acquis, l’utilisation de la méthode est le choix du couple concerné. Le devoir de l’Église étant de se rassurer qu’ils ont eu l’information équilibrée et où on présente non seulement les avantages mais aussi les effets non désirés dans toute honnêteté scientifique.
Les participants n’ont pas manqué à préciser que des couples qui utilisent les méthodes naturelles sont plus responsables que ceux qui utilisent les méthodes modernes et que cette responsabilité va se transmettre à leur progéniture de par l’importance que ces couples attachent au dialogue en famille et à la planification en générale.
Bref avoir beaucoup de couples qui sont sur les méthodes naturelles contribuerait à l’entente en famille et partant la réduction des Violences sexuelles et basées sur le genre et le renforcement de l’émancipation de la femme suite à la prise de décision conjointe entre l’homme et la femme sur des sujets sérieux qui les concernent.
A la fin de la formation les participants ont pris des engagements pour préparer la vie des jeunes (le focus sera accordé à donner de l’espace pour échanger sur l’éducation sexuelle et procréative), former et changer les mentalités des couples qui ne comprennent pas l’importance d’adhérer aux méthodes d’espacement ou de limitation des naissances.
Notons que cette séance a vu la participation des leaders religieux des Églises les plus influentes de la province de Gitega, le Médecin provincial et le Responsable du CDFC.
Cette même sensibilisation aura lieu aussi dans les provinces de Muyinga, Kayanza, Bubanza, Cibitoke, Bujumbura Rural et Bujumbura Mairie.